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Changer un moteur plutôt que de changer de voiture ? Une option à ne pas écarter trop vite

C’est le genre de panne qui arrive sans prévenir. Un matin, la voiture cale, impossible de redémarrer. Verdict du garagiste : moteur HS. C’est ce qui est arrivé récemment à Mme Dupont, à Nantes. Sa Citroën C3 de 2011 roulait sans souci jusqu’alors. Pas toute jeune, certes, mais encore bonne pour quelques années. Alors, fallait-il vraiment la remplacer ?

 

 

Acheter une voiture neuve : une fausse évidence ?

Sur le papier, l’équation semble simple : moteur cassé = voiture bonne à jeter. Mais dans les faits, ce raisonnement ne tient pas toujours. Le prix d’un véhicule neuf a flambé. Une citadine basique, aujourd’hui, tourne autour de 18 000 €. Et encore, sans les options.

Remplacer le moteur ? Ça peut sembler lourd. Et pourtant : pour sa C3, Mme Dupont a payé 3 200 €, pose comprise. Un moteur reconditionné, garanti, livré prêt à poser. Pas donné, certes. Mais bien loin du coût d’un véhicule neuf, ou même d’un bon modèle d’occasion – en forte hausse aussi depuis la crise Covid.

 

 

Oui, c’est technique. Mais pas inaccessible

Changer un moteur, ce n’est pas un simple passage au garage. Il faut que le moteur de remplacement soit exactement compatible : même version, même puissance, même électronique. Les garages sérieux vérifient tout ça en amont. Pour ceux qui veulent mieux comprendre les étapes d’entretien et de maintenance essentielles avant une opération aussi lourde, des conseils pratiques sont disponibles, notamment sur le site de TotalEnergies. Certains fournisseurs proposent même une assistance technique au moment de la commande.

Le montage se fait ensuite dans un garage agréé. À noter : pour les modèles d’avant 2010, sans trop d’électronique, l’opération est souvent plus simple et rapide.

 

 

Et côté papier ? Pas besoin de refaire toute la carte grise

Bonne nouvelle : si le moteur monté est identique à l’ancien (même type, même carburant), il n’y a pas de formalité administrative particulière. Pas de passage à la DREAL, pas de modification de la carte grise. En revanche, si on change de motorisation ou de puissance, il faut en informer l’ANTS.

Pour être sûr, un petit coup d’œil aux recommandations de la DGCCRF ne fait pas de mal.

 

 

Un choix plus vert qu’on le pense

Ce qu’on oublie souvent ? Un moteur neuf, c’est quelques kilos d’acier. Une voiture neuve, c’est plus de 6 tonnes de CO₂ à la fabrication. L’ADEME le rappelle : prolonger la durée de vie d’un produit est bien plus efficace que de le recycler.

Remplacer un moteur plutôt que d’acheter un véhicule neuf, c’est faire le choix du réemploi. Une logique d’économie circulaire, concrète. Et dans certains cas, des aides existent (bonus réparation, TVA réduite en garage).

 

 

Une pratique encore marginale, mais qui gagne du terrain

En France, on estime que moins de 5 % des véhicules en panne moteur font l’objet d’un remplacement de moteur. Trop peu connu, trop peu visible. Et pourtant, le parc automobile vieillit : plus de 11 ans d’âge moyen, selon l’AAA Data.

Des plateformes spécialisées, comme Fair-Motors, proposent aujourd’hui des moteurs d’occasion ou reconditionnés, livrés avec notice, garantie et assistance technique. Ce type d’offre permet aussi aux petits garages de proposer cette solution à leurs clients.

 

 

Changer de voiture n’est pas toujours la seule issue. Quand le reste du véhicule est encore solide, que l’usage reste modéré, remplacer le moteur peut faire gagner plusieurs années de tranquillité – pour un budget mesuré, et avec un impact écologique bien moindre.

C’est une solution qu’on n’envisage pas toujours. Mais qui, dans bien des cas, mérite d’être étudiée sérieusement.